Articles

Affichage des articles du avril, 2021

Post Mortem

Image
 J'ai longtemps hésité à vous proposer cet article car le thème de la mort est sensible et que les images peuvent heurter voire choquer nos sensibilités contemporaines. Néanmoins, cet aspect de la mort, cette relation avec nos défunts a été pendant un temps une coutume pour nos grands parents, surtout au sein de l'immigration polonaise.Cette tradition est encore en usage dans certaines parties de la Pologne actuelle. Au début du XXème siècle, il était courant de photographier les défunts, comme un dernier hommage, mais surtout ce “dernier portrait” avait une importance capitale dans le processus de deuil. Très peu de monde possédait un appareil photo à cette époque. Prendre une photo nécessitait un savoir-faire et un matériel conséquent, il fallait donc faire venir un professionnel pour immortaliser les moments importants de la vie : Mariage, communion, portait de famille,  ou pour immortaliser pour la dernière fois les traits du grand-père ou d’un jeune enfant trop tôt disparu

Le grand amour polonais de Balzac

Image
Tout commence un beau jour de l'an 1832 lorsque l'écrivain Honoré de Balzac reçoit un courrier transmis par son éditeur Charles Gosselin . Pour une fois, ce n'était pas une sommation d'huissier, mais à la fois un message d'admiration de l'écrivain et une critique de son dernier roman... La missive a été postée le 28 février 1832 à Odessa. Elle est signée d'une admiratrice qui signe " l’Étrangère ". C'est le début de dix-huit années de passion, de relations épistolaires enflammées entre Honoré et Ewelina (qu'il appelait Eve) qui finiront par un mariage des plus éphémères. Daguerréotypes de Balzac et Madame Hanska L'étrangère? Odessa? Comment lui répondre ?  L'écrivain publie une annonce dans la Gazette de France, datée du 4 avril 1832 :  " M. de B. a reçu la lettre qui lui a été adressée le 28 février ; il regrette d'avoir été mis dans l'impossibilité de lui répondre ; et si ses vœux ne sont pas de nature à être publiés

Hymnes nationaux de nos aïeux

Image
De nos jours, tous les polonais qu'ils soient du pays ou de la diaspora connaissent le "Mazurek de Dabrowski", hymne national officiel de l'Etat polonais. Mais, cette chanson, bien qu'à l'origine créée à la même époque que la Marseillaise française, n' a été "homologuée" que très tardivement dans l'histoire polonaise. En 1918, la Pologne a retrouvé son indépendance. La Constitution de mars 1921 définit l'emblème et les couleurs de la République de Pologne, laissant ouverte la question de l'hymne. Cela a été en partie réglementé par l'arrêté n ° 221 du 22 mars 1921 émis par le ministre des Affaires militaires, le général Kazimierz Sosnkowski ,qui choisissait la Mazurka de Dabrowski, ancien chant des Légions polonaises de la Campagne d'Italie comme hymne national. Six ans plus tard, le 26 février 1927, le ministère de l'Intérieur publia une circulaire établissant que l’hymne commencerait par les mots "Jeszcze Polska nie

Mariage princier au château de Rueil-Seraincourt

Image
 Le 14 mai 1927, le monde entier avait les yeux braqués sur la localité de Seraincourt dans le Val d'Oise. En effet, ce jour là, une star hollywoodienne épousait un prince.... Pola Negri , reine du cinéma muet qui fit tourner les têtes de Rudolph Valentino , Charlie Chaplin et tant d'autres; celle que l'on considérait comme l'archétype de la femme fatale se mariait avec un prince géorgien, Serge Mdivani . Le Prince Serge Mdivani  et Pola Negri Pola Negri (1897-1987) Apolonia Chalupiec (Chalupec) est née le 03 janvier 1897 à Lipno dans la partie Russe de Cujavie Poméranie, fille de Jerzy (Juraj) Chalupiec, d'origine Slovaque et d'Eleonora Kielczewska, de Brdow en Grande Pologne. Son père disparaitra en 1920 lors du conflit avec les bolchéviques; sa mère Eleonora l'accompagnera au long de sa carrière jusqu'en 1954, année de son décès à Berverly Hills. Acte de baptême rédigé en russe (ci-dessus) et extrait d'acte de naissance en langue polonaise. Apolo