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Affichage des articles du juin, 2021

Pour votre liberté et la notre.

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Le 18 novembre 1945, dans une Varsovie dévastée et en ruines, des régiments de polonais venant de l'ouest défilaient en armes, équipés à l'américaine, en chantant :   "C’est nous les Polonais du Nord, du Pas de Calais Pour combattre le fascisme ainsi que l’hitlérisme Nous avons laissé là-bas nos parents, nos amis Et nous avons au cœur une invincible ardeur Car nous voulons porter haut et fier Le beau drapeau de la Pologne..." Drapeaux des Groupements d'Infanterie Polonaise D'où pouvaient bien venir ces hommes ? Après la campagne de Pologne, en septembre 1939, l'Armée polonaise s'est retrouvée disséminée à travers le monde en guerre. Les hommes restés au pays ont entamé une lutte clandestine contre l'occupant dans les regroupements de Partisans. Dans le même temps, ceux qui avaient réussi à fuir le pays ont rejoint les mouvements de Résistance locaux ou ont combattu aux côtés des armées alliées. En dépit des difficultés, l'élan patriotique du so

Les Polonais, libérateurs oubliés de la Somme et du Nord-Pas de Calais .

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 Lorsque l'on évoque la Libération de la France, on pense aux anglo-américains qui ont débarqué le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie, aux français libres du général De Gaulle et notamment à la 2ème division blindée de Leclerc qui entre dans Paris. Mais saviez vous que nos polonais ont eux aussi participés à cette libération ? Offensive alliée dans le nord de la France Qui sont ces polonais ? En 1939, une forte proportion de Polonais, militaires ou civils, parviennent à fuir la Pologne pour la France ou l’Angleterre, via la Hongrie ou la Roumanie. Après la défaite française, certains Polonais qui ont participé à la campagne de 1940, ou engagés de la dernière heure, se retrouvent en Grande-Bretagne. Dès 1940, le gouvernement polonais en exil que dirige le général Sikorski veut mettre en place des unités nationales qui combattront à l'Ouest sous commandement opérationnel britannique. C'est le cas pour la 1ère division blindée polonaise, formée de Polonais de Pologne mai
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  Merci à Anne-Lise Smorowski-Favier pour ce témoignage sur son oncle Mieczyslaw Przybysz   Préambule : n’ayant pas connu mon grand oncle, décédé prématurément à l’âge de 44 ans (en 1956), j’ai surtout entendu parler de lui par ma grand-mère qui aimait énormément son frère. Les faits rapportés ci-dessous sont issus de mes recherches et de l’histoire familiale transmise par ma babcia et ma maman.   Mieczyslaw   Przybysz, mon grand-oncle, le frère de ma grand-mère maternelle, voit le jour en Wesphalie (actuelle Allemagne) le 21 décembre 1912. Il est le premier enfant de Jozefa et Jan Przybysz, tous deux polonais (et nés dans la campagne de Poznan) ayant été s’installer dans la Ruhr avant la Première Guerre Mondiale. Mon arrière-grand-père Jan y travaille en tant que mineur. En 1914 naît Praxeda, ma grand-mère, sœur de Mieczyslaw.   La famille Przybysz - composée de Jan et Jozefa, les parents et de Mieczyslaw et Praxeda, les enfants - arrive en France au début des années 1920,

Main d'œuvre agricole

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Recruter des ouvriers polonais avant la 1ère guerre, revenait à faire appel tantôt à des sujets allemands ou autrichiens, tantôt à des sujets russes. La politique des forces occupantes et une très forte natalité augmentèrent la misère obligeant les paysans à chercher du travail ailleurs. Si un grand nombre émigrait vers les Amériques, certains partaient alors «na Saksy» (en Saxe) dans les régions de culture betteravière. Mais les autorités allemandes germanisaient les zones polonaises qu’elles contrôlaient, forçant les Polonais à apprendre l’Allemand. Cette mesure déclencha un mouvement d’hostilité remettant en question les migrations vers la Saxe.  Moissons Les premières initiatives viennent du secteur privé : la "Société polonaise d’Emigration" située à Cracovie en Galicie autrichienne, recommande comme destination la France, " pays des libertés "  et ouvre un bureau à Soissons, puis à Nancy, avec une succursale à Paris. Il ne s’agit encore que d’ouvriers saisonni